La préhistoire


Le site de protection qu’offre la montagne Sainte-Victoire, les nombreux abris et cavités naturels, l’exposition ensoleillée de la face sud laissent supposer que l’environnement hospitalier de l’actuel village de Puyloubier fut le témoin d’une activité humaine préhistorique.

La période celto-ligure


Au IV° siècle avant JC, la civilisation provençale, alors mi-phocéenne mi-ligure, connaît une évolution nouvelle provoquée par une invasion de Celtes du Nord : les Salyens. Ces derniers envahissent la région comprise entre le Rhône et l'actuelle limite du Var et s'associent aux tribus conquises pour former une confédération celto-ligure. Les vestiges d'oppida trouvés sur le piémont de Sainte-Victoire attestent d’une occupation humaine durant cette période sur les confins du village actuel.

L'époque gallo-romaine 


En 125 avant J.-C., convoitant les régions du littoral, ces occupants de l’intérieur s’attaquent aux Massaliotes. Ceux-ci font appel à leur allié romain qui dépêche deux expéditions successives dirigées par Flaccus puis Sextius. Ce dernier finit par déloger et battre les Salyens retranchés dans leurs places fortes. Cette victoire conforte l’établissement de la Provincia romaine qui devint la Provence.

La paix fut de courte durée. De nouvelles peuplades germaniques, Cimbres et Teutons, à la recherche d’une terre pour s’établir et attirés par l’Italie, menacent la Provence. Pour repousser cette nouvelle invasion, Rome envoie l’un de ses plus brillants consuls : Marius Caïus.

En 102 avant J.-C., dans la plaine de l’Arc, entre les Monts Aurélien et Sainte-Victoire, au cours d’une terrible bataille qui se solda par 200 000 morts, les légions romaines anéantissent les envahisseurs. L’immense charnier qu’était devenue cette plaine jonchée de cadavres fut appelé « campi putridi » et donna son nom au village de Pourrières. En souvenir de cette victoire qui consacra la paix romaine en Provence, la tradition s’établit dans les familles provençales de donner le prénom de Marius au fils aîné.

Diverses études archéologiques, de nombreux vestiges de villas, d’aqueducs ainsi que de multiples objets (poteries, monnaies, tuiles…) encore présents aujourd’hui sur le territoire de Puyloubier, attestent d’une activité importante à l’époque gallo-romaine.

Le Moyen Age


Pour se protéger des pillages et des invasions, les populations des campagnes délaissent les plaines et se regroupent sur des sites perchés et d’accès difficile permettant d’observer et de se défendre. C’est ainsi qu’est né « Podium Luperium » - la colline aux loups - qui est recensé au IX° siècle parmi les villes murées.

A la suite de dons successifs effectués par les différents seigneurs qui se sont succédés au château, l’abbaye de Saint Victor à Marseille devint propriétaire d’une grande partie du territoire de Puyloubier jusqu’à la Révolution.

La Révolution


Jusque dans les premières années du XIX° siècle, Puyloubier et la région connaissent une période troublée et tumultueuse au cours de laquelle le château est mis à mal, la passion antireligieuse triomphe, les brigandages se multiplient. L’anarchie et l’insécurité s’installent provoquant un mécontentement grandissant à l’égard du régime. Durant cette période, toutefois, il semble que des cérémonies religieuses traditionnelles continuaient de se dérouler en dehors des lieux de culte sans avoir jamais fait l’objet de dénonciation.

L'époque moderne


Au XIX° siècle, le village se développe autour d’une activité d’agriculture et d’élevage. La population atteint 922 habitants en 1851 pour descendre à 550 en 1909 et remonter à 1783 en 2019. En 1868 fut réalisée une première conduite de 3 km pour résoudre le problème crucial de l’eau qui préoccupait habitants et autorités. En 1934, Puyloubier fut le premier village du canton à posséder l’eau courante. Le bâtiment Mairie/Poste fut réalisé en 1934. A son fronton, on peut lire l’inscription « Maison commune » parce que le bâtiment, réalisé par l’architecte marseillais Castel, a été conçu pour recevoir la Mairie, La Poste et les bains douches. Aujourd’hui, entièrement rénové, on y trouve toujours la Mairie, La Poste, le syndicat d’initiative et des locaux associatifs. La réalisation après 1950 de la route de Saint-Antonin (RD17) et de la route de Rousset (RD57b) contribua à désenclaver le village en facilitant les transports vers Aix et Marseille.

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